Un lieu, un besoin, une architecture...


K.M. cherche à montrer ce qui sépare l'homme de l'abeille. Ce que l'abeille construit dans la nature par instinct, l'homme doit le conceptualiser avant de le construire. Mais pourquoi ne pas s'inspirer de la perfection de la nature, et là se situe le rôle de l'architecte : il peut recréer ce lien.

Là où l’abeille est capable instinctivement de construire une ruche à la perfection, l’homme apprend, commet des erreurs, les corrige et éprouve en permanence sa capacité à faire mieux et à  aller plus loin. Cette faculté d’évoluer, de s’adapter et de viser toujours le meilleur me semble être une aptitude essentielle au métier d'architecte.

Cette différence avec la construction naturelle de l’abeille ne doit pas isoler l’homme de la nature mais lui permettre d’interagir avec elle, de se l’approprier sans la dénaturer. Le paysage est le meilleur outil de l’architecte, à condition qu'il en comprenne l’importance.

Le paysage n’est pas seulement naturel. Il est aussi constitué de toutes les constructions passées qui forment le patrimoine de nos villes et de nos campagnes. Ces témoins d’un autre temps sont également à préserver et à valoriser. Le travail de l'architecte devient d’autant plus difficile dès lors qu’il a conscience que son intervention aura un impact plus ou moins destructeur sur un fragment d’histoire.